Aujourd’hui, je vous parle de ma dernière création en couture : la tunique Elvira de C’est moi le patron. J’avais déjà testé cette marque de patrons en réalisant la blouse Emma. J’aime beaucoup les créations de Coralie Bijasson. En l’occurrence, les deux vêtements que j’ai réalisés sont très simples à coudre.
Cette tunique est un basique qui se porte facilement au quotidien. Ses plis sur le devant et les manches ainsi que sa goutte dans le dos lui donnent un aspect très féminin.
Le tissu choisi est un tissu 100% coton, acheté aux Coupons de Saint-Pierre de Lille. Le motif représente des grains d’avoine stylisés et les couleurs sont des couleurs chaudes et sombres, couleurs que je porte fréquemment : orange, brun et ocre. Je ne porte pas souvent de motifs (à part des rayures) mais j’avais envie de changer un peu et de sortir de mes habitudes vestimentaires.
La marque offre deux options pour le patron : un patron papier ou un patron PDF que vous pouvez imprimer en A4 puis assembler ou imprimer en A0 puis découper. Pour ma part, j’ai préféré le patron PDF. Comme il y a peu de pièces, cela est relativement rapide de le découper et de l’assembler. Cette tunique est pour les couturier.ière.s intermédiaires (niveau moyen).
Les points techniques
- Les plis ;
- La parementure avec la goutte ;
- Les manches ;
- Les ourlets.
Les trucs et astuces pour réaliser de belles finitions
Comme d’habitude dans ce billet, je ne vous livrerai pas le tutoriel pour monter le vêtement. Pour cela, vous avez les instructions livrées avec le patron. De plus, vous pourrez voir sur la chaîne YouTube de la marque les principales étapes de couture du vêtement.
Surfiler et surjeter
Contrairement aux instructions données, j’ai d’abord surfilé les pièces. Le tutoriel conseille, en effet, de coudre puis de surjeter ensemble les deux marges de couture ou bien de les surfiler chaque marge. Pour rappel, on surjette avec quatre fils deux tissus ensemble et on surfile les côtés d’une pièce avec trois fils, soit une seule épaisseur de tissu afin que le tissu ne s’effiloche pas. Une fois n’est pas coutume, je n’avais pas envie de surjeter ensemble les épaisseurs et comme je n’aime pas surfiler après avoir cousu, j’ai préféré surfiler toute les pièces avant de coudre soit :
- Les côtés des manches ;
- Les côtés et les épaules du devant ;
- Les côtés et les épaules du dos ;
- Les côtés des deux pièces de parementure ;
- Le bord de la parementure, une fois les deux pièces cousues entre elles.
Pour rappel, on surfile toujours sur l’endroit. Une fois les manches montées au reste du corps, j’ai surjeté ensemble les emmanchures (manche et devant).
Couture de la parementure et de la goutte
Les deux pièces de la parementure sont à thermocoller. J’ai longtemps été fâchée avec le thermocollant mais je commence à me réconcilier. Voilà comment je thermocolle en ce moment. Tout d’abord, comme précisé dans le tutoriel, je découpe un carré de tissu et de thermocollant. Ensuite, je pose le thermocollant sur le tissu. Ce n’est qu’après que je découpe mes pièces. Pourquoi faire ainsi ? Cela évite de déformer les pièces et notamment qu’elles rapetissent. Vous serez ensuite bien embêté.e pour l’assemblage. Le tutoriel indique de choisir un thermocollant en maille et non en trame et chaîne. Comme j’en avais, j’ai utilisé un thermocollant maille. Je ne vois pas trop la différence pour le moment, je l’avoue. Je réessaierai donc. Enfin, pour poser le thermocollant, j’utilise une pattemouille, un torchon humide. C’est une technique indiquée dans un vieux livre de couture. Comme on dit, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Je trouve qu’ainsi le thermocollant colle mieux au tissu. Évidemment, il faut laisser ensuite sécher votre morceau de tissu avant de couper vos pièces. Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon billet à ce sujet en cliquant ici.
Concernant la couture de cette partie, puisque tout est bien expliqué dans la vidéo, je ne vais pas m’attarder dessus. Par contre, comme d’habitude, au moment de faire la surpiqûre, assurez-vous que votre couture soit rentrée vers l’intérieur sur 1 mm. Cela est signe d’un travail de qualité. Et je l’écris à chaque fois mais la surpiqûre se fait toujours sur l’endroit.
Concernant la lanière, étant donné que je n’avais pas de ruban de 3 mm, j’ai utilisé du fil à broder. J’ai tressé ensemble 3 fils à broder. Pour le bouton, j’ai utilisé un bouton récupéré d’un ancien vêtement.
Vue de l’intérieur avec le petit millimètre qui fait la différence ! Détail de la goutte Ma lanière homemade !
Monter la manche
Pour le montage des manches, là encore je n’ai pas suivi le patron, question d’habitude. J’ai appris à monter la manche dans les « règles de l’art », c’est-à-dire en cousant les épaules du devant et du dos, puis les côtés du devant et du dos, ensuite en fermant les manches. Je monte enfin la manche au corps. Le tutoriel dit de coudre d’abord les épaules puis de coudre la tête de manche à l’emmanchure et enfin de fermer les côtés de la manche et du corps en une seule couture. En la matière, il n’y a pas de règle mais sachez que si vous passez le CAP, vous devrez sûrement faire comme je fais, donc mieux vaut s’habituer tout de suite !
Pour monter la manche, il vous faudra passer deux fils de fronces pour résorber l’embu. Ils se placent de chaque côté de la couture. Je m’explique : si votre marge de couture est de 1 cm, il faudra coudre un fil de fronces à 8 mm et un autre à 1,2 cm. Vous pouvez coudre les fils de fronces à la main ou bien à la machine en allongeant la longueur du point et en baissant la tension du fil. Je mets également du masking tape sur le trait qui marque le 1 cm et je décale mon aiguille de façon à obtenir 8 mm ou 1,2 cm. Si vous les cousez à la main, il faut être bien régulier.ière : la longueur du point doit être de 5 mm et la longueur entre chaque point de 5 mm également.
Le masking tape, le petit plus ! Les fils de fronces
Faire les ourlets
Pour faire les ourlets de manière rapide et efficace, je mets des fils de bâti. Je m’explique : ici l’ourlet a un rentré de 1 cm puis de 2 cm. Je couds donc un fil de bâti à 1 cm puis à 3 cm. Ces fils de bâti me servent ensuite de repères pour plier le tissu. Pour le coudre, vous devez élargir la longueur du point au maximum puis baissez la tension du fil. Je plie ensuite le tissu, sur le fil, en utilisant le fer et ensuite je couds à la machine, toujours sur l’endroit évidemment ! Une fois la couture terminée, vous pouvez enlever vos fils de bâti.
Fils de bâti à 1 et 3 cm Ourlet préformé au fer
La tunique est terminée ! Je l’adore car elle est vraiment facile à mettre avec un jean et même une jupe. J’aime beaucoup cette marque de patrons qui propose des vêtements simples (comme des tuniques et des blouses) mais toujours avec une pointe d’originalité pour rendre le vêtement unique. Les tuniques ou les blouses sont d’ailleurs de bon moyen de confectionner un haut rapidement. Lorsque j’ai commencé la couture, j’étais obsédée par l’idée de réaliser, comme haut, des chemises. C’était un peu comme mon Everest. Maintenant que je l’ai fait (la chemise Far West), je m’autorise à faire des vêtements plus simples. Si vous passez à Lille, je vous conseille fortement de faire un tour aux Coupons de Saint-Pierre. Les vendeuses sont des professionnelles et de très bon conseil.