Le tricot est pour moi une véritable drogue ! Encore plus que peut l’être la couture bien qu’une grande partie des produits que je vends soient en tissu et non en laine. En fait, si je ressens cela, c’est sans doute parce qu’il est plus facile, au quotidien, de tricoter que de coudre. Je m’explique : on peut tricoter dans les transports, dans son lit, dans un café, ce que l’on ne peut évidemment pas faire avec la couture, qui nécessite l’utilisation de machine(s). Je tricote presque chaque jour et quand je ne le fais pas pendant quelques jours, cela me manque énormément ! C’est donc une vraie addiction !
Et depuis que je tricote dans les transports, dans les cafés, etc. (oui ! j’ose tricoter en public !), beaucoup de gens me demandent qui m’a appris à tricoter, ce que je fais en ce moment et surtout comment débuter le tricot. J’entends souvent de leur part qu’ils aimeraient bien se lancer mais ils ne savent pas comment s’y prendre. Pour vous, chers indécis, je vous livre mes quelques conseils, tout comme je l’ai fait pour la couture.
Apprendre les bases
Je vous conseille d’apprendre les premiers gestes avec quelqu’un, soit en demandant à une de vos connaissances qui tricote, soit en prenant un cours. Il y a sûrement une mercerie, une maison de quartier ou une association près de chez vous qui propose des cours ou des animations autour du tricot. Certaines médiathèques en proposent même ! Même si le web propose de nombreuses ressources pour vous apprendre à tricoter (voire ci-dessous), je pense qu’il est bon que la transmission se fasse dans un moment particulier de partage avec une personne qui se trouve à côté de vous. Pour ma part, comme je le raconte dans le premier billet de ce blog, c’est ma mère qui m’a appris à tricoter. D’ailleurs, en matière de DIY, la transmission se fait souvent entre les générations. C’est une manière de perpétrer un lien particulier qui nous lie à jamais aux personnes qui nous ont appris à faire quelque chose.
Pour vos premières créations, choisissez plutôt de réaliser des accessoires. On commence généralement par une écharpe ou un snood (la tendance de ces dernières années). Achetez de la grosse laine qui se tricote avec des aiguilles de 8, 10 ou 12. La taille de l’aiguille dépend de la grosseur de votre laine. Plus la laine est grosse, plus les aiguilles le seront. En utilisant de la grosse laine, vous verrez ainsi que votre écharpe monte vite. Comme cela, vous ne vous découragerez pas !

Les premiers points et les premières techniques que vous apprendrez :
- Le point mousse
- Le jersey
- Les côtes
- Monter les mailles
- Rabattre les mailles
- Rentrer les fils
- Le blocage (surtout pour les pulls et les châles)
Comme pour la couture, ce sont les finitions qui sont importantes. C’est aux finitions que l’on voit si un vêtement ou un accessoire est réussi.
Où acheter sa laine ?
Quand vous commencez, deux choix s’offrent à vous :
- soit vous achetez de la laine de qualité moyenne car vous vous dites que vous débutez et que, le temps de vous faire la main, inutile de dépenser trop… Après tout, on ne sait jamais : vous pourriez ne pas aimer le tricot sur le long terme.
- soit vous achetez directement de la laine de très bonne qualité. Après tout, ce n’est pas parce que vous êtes débutante qu’il ne faut pas y mettre les moyens et cela vous encouragera.
A vous de voir, selon votre budget et/ou votre personnalité.
Pour acheter de la laine, deux solutions : en ligne ou en boutique. Peut-être y a t-il près de chez vous une mercerie, un magasin de laine ? Je vous livre en tout cas quelques adresses.
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Comme je l’explique dans mon billet sur mes fournisseurs, j’achète essentiellement ma laine à Lille, chez La Lainière de Wazemmes. J’aime ce magasin car c’est une entreprise familiale. J’y trouve toujours ce que je cherche et les vendeurs sont toujours de bon conseil. Pour commander « en ligne », il faut téléphoner et envoyer un chèque. Ce n’est pas une vraie commande en ligne mais qu’importe ! Et puis, je me dis qu’en commandant chez eux, j’aide un des derniers vrais commerces de Wazemmes. Je n’ai pas envie que les commerces de cette rue disparaissent !

Si vous résidez à Paris ou si vous venez à Paris, je vous conseille Cat’laine. Il s’agit d’une boutique de déstockage. J’ai eu l’occasion d’y passer et c’est assez intéressant.
Balaine peut constituer aussi une bonne alternative à La Lainière de Wazemmes si vous ne voulez pas investir trop au départ. Vous trouverez sur ce site toutes sortes de laine : de la 100 % acrylique à la 100 % alpaga.
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Pour acheter de la laine, il y a aussi de grandes enseignes comme Phildar et Bergère de France (BDF). Lorsque j’étais jeune, c’est là que ma mère achetait sa laine pour la tricoter, essentiellement à ma machine à tricoter. Eh oui ! Dans les années 1980, ces machines à usage domestique ont fait fureur ! Vous pouvez commander en ligne ou bien vous rendre dans une boutique de ces enseignes ou chez un revendeur.
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Quelques adresses parisiennes au passage où vous pourrez aussi commander en ligne :
- La Bien Aimée (Paris 13, boutique tenue par la propriétaire de L’OisiveThé)
- Lil Weasel (Paris 2)
- La pelote parisienne
- L’échappé laine
Où trouver des modèles ?
Évidemment, la plupart des magasins que j’ai citées précédemment, proposent des livres avec des modèles, des kits ou des modèles vendus à l’unité. C’est le cas notamment de Phildar ou de Bergère de France. Vous trouverez aussi des patrons sur Ravelry.
Vous trouverez des patrons gratuits sur Phildar, Ravelry ou Tricotin et évidemment sur les blogs de tricoteurs et de tricoteuses.
Quelques maisons d’édition spécialisées dans le DIY éditent des livres de tricot. J’ai déjà parlé de ces maisons d’édition pour la couture.
- Les Éditions de Saxe éditent notamment le magazine Tricot Mag’ et des livres sur le tricot.

- Tutti Frutti propose des livres assez variés de modèles, allant de modèles pour hommes à des modèles de vêtements pour poupons.
- Au temps apprivoisé, vous trouverez des livres sur des accessoires et des livres pour débutants.
- Aux Éditions Eyrolles, vous trouverez quelques livres de tricot.
- Les éditions Marabout ont notamment publié un livre intitulé Le tricot en 300 points
Comme acheter des livres peut être assez coûteux et que l’on n’a pas toujours la place chez soi (je vis à Paris) de stocker chez soi, vous avez la possibilité d’emprunter des livres dans votre médiathèque préférée. Vous pouvez alors photographier ou scanner les pages qui vous intéressent. Eh oui ! Selon le Code de la propriété intellectuelle, la copie privée (avec votre propre appareil) est autorisée mais attention, la diffusion ne l’est pas… Les bouquineries sont aussi des lieux où vous pourrez faire des trouvailles. Par exemple, j’ai trouvé à Mona Lisait ce manuel de broderie à 6€ au lieu de 20€.

Un outil que j’aime particulièrement est l’application-pull. Cet outil permet d’avoir un modèle gratuit rapidement en y indiquant le modèle souhaité, la taille voulue, les dimensions de l’échantillon et celles des aiguilles.
Voici quelques-uns des livres (que je possède) et qui ont accompagné mes débuts en tricot :
- Tricot, mes secrets de fabrication de Karen Borrel
- Je débute au tricot, Ed. Marie Claire Idées
- Tricot hommes, 30 modèles, Éd. Marie Claire

Je vous conseille, en tout cas, d’avoir dans votre bibliothèque personnelle les ouvrages de références suivants :
- Encyclopédie du tricot de Katarina Buss (c’est une véritable Bible de techniques, très complète et nécessaire quand on se lance dans ses premiers pulls)
- 300 points au tricot aux Éditions Fleurus
Trouver de l’aide
Sur le web
Le web regorge de tutoriels et de vidéos et voici quelques références que j’utilise et que j’aime particulièrement :
- La chaîne YouTube de KnitSpirit
- La chaîne YouTube de Phildar
- La chaîne YouTube de Tricotin
- La chaîne YouTube de Bergère de France
- La chaîne YouTube de WoolAndTheGang (en anglais)
- La chaîne YouTube de WAK (We Are Knitters)
L’autre ressource où vous trouverez des conseils et des tutoriels, ce sont évidemment les réseaux sociaux. Facebook regorge de groupes de tricoteurs et peut-être y a-t-il un groupe de tricoteurs de votre région, comme cela est le cas pour Paris et ses environs.
Le réseau social des tricoteurs s’appelle Ravelry. Il est en anglais et compte 7 millions d’utilisateurs à travers le monde. C’est un vrai mine d’or car vous pourrez y trouver des modèles et de nombreux commerces y ont également un compte. J’avoue ne pas très bien maîtrisé encore ce réseau social, qui ressemble au niveau de sa forme à un forum.
Les tricot-thés ou les apéros-tricot
Depuis quelques années, fleurissent un peu partout en France des tricot-thés ou des tricot-apéros. Lancer par des aficionados, ces rendez-vous vous permettront de rencontrer d’autres tricoteurs et de pouvoir échanger autour de votre passion. Ils se déroulent le plus souvent dans des salons de thé, dans des boutiques de laine ou bien dans des espaces de co-working. Je n’ai jamais essayé les apéros-tricot mais 2017 sera peut-être l’occasion de le faire.
Quelques rendez-vous à Paris et en IDF :
- L’OisiveThé, Paris 13, tous les mercredis soir
- L’Anticafé du Louvre (1er) ou au Nuage Café (5e), le mardi tous les 15 jours, organisé par KnitSpirit
- Les petits points parisiens, le jeudi soir
- Les apéros-tricot de Boulbi, Boulogne-Billancourt, 2 fois par mois
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J’espère que ces quelques conseils vous aideront à sauter le pas. Le tricot, c’est comme tout ! C’est difficile au début mais il faut persévérer et s’accrocher. Bien sûr, vous ferez des erreurs mais je peux vous assurer qu’une fois que vous aurez terminé une création, après y avoir passé autant de temps, vous ressentirez une fierté que vous n’avez probablement jamais ressentie !
N’hésitez pas à partager en commentaire vos expériences, les adresses de boutique où vous achetez de la laine, les lieux où vous avez pris des cours, etc.
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